L’UdS veut un « retour à la normal », les manifestants n’abandonnent pas 

MANIFESTATION. Alors qu’un camp pro-palestinien est en place sur le terrain de l’Université de Sherbrooke depuis le 13 mai dernier, l’UdS espère toujours un « retour à la normal ». Insatisfaits de la dernière proposition de la direction scolaire, les manifestants continuent quant à eux de faire entendre leurs revendications.

Alors qu’elle entretient un dialogue ouvert avec les manifestants, l’UdS a maintenant pris l’engagement de respecter certaines revendications de ces derniers. Parmi celles-ci, l’université promet de créer « un programme d’appui aux étudiantes et étudiants réfugiés de Palestine, incluant un volet d’aide financière », peut-on lire dans un message envoyé à la communauté universitaire.

Sur le campus, les manifestants ne bronchent pas. « Ce programme d’accueil ne met présentement aucun barème chiffré, ce qui ne garantit pas son succès. De plus, il n’est pas à la hauteur du programme qui avait été mis sur place pour accueillir les étudiants ukrainiens. Encore ici, l’Université fait deux poids, deux mesures », lit-on dans la lettre en guise de réponse des manifestants.

Actifs à travers des prises de paroles publiques ainsi que des ateliers, ils souhaitent de l’UdS une plus grande transparence.

Malgré l’ouverture de l’université, les manifestants persistent et expriment leur présence. « Nous ne sommes pas satisfaits à 100 %. Nous allons continuer d’être présents jusqu’à ce que nous ayons un réel impact », raconte la co-porte-parole du campement, Assya Si Ali, le lendemain que des frappes israéliennes aient frappé un camp de déplacés, causant la mort d’une cinquantaine de personnes, à Rafah.

Rappelons que depuis les prémices du campement pro-palestinien à Sherbrooke, aucun processus de judiciarisation n’a été lancé, contrairement à l’Université McGill à Montréal, par exemple.

« Nous gardons espoir que de tels gestes de transparence, jumelés à l’intégration de principes d’investissement responsable et à une volonté de soutenir les étudiantes et étudiants palestiniens, pourront mener à la levée du campement pour revenir à des pratiques de manifestations qui se tiennent dans les cadres réglementaires et permettent des échanges ouverts et constructifs », explique le recteur de l’UdS, Pierre Cossette.