Le futur du Domaine Howard s’éclaircira dans les prochains mois
HISTORIQUE. Quel est l’avenir des serres, des bâtiments patrimoniaux, de la signature visuelle et de la vocation culturelle: les questionnements concernant le devenir du Domaine Howard sont nombreux. Que faire de ce lieu patrimonial? C’est la question à laquelle la Ville de Sherbrooke se trouve confrontée actuellement.
Chacun des élus a sa vision bien particulière de ce lieu, avec des souvenirs qui sont tous différents.
Concernant l’avenir des serres, la question est effectivement cruciale. Ces dernières, construites en 1926 et 1946, se sont détériorées au cours des dernières années.
Pour plusieurs élus présents lors de la Commission, dont la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, la conservation de ces serres est capitale.
« J’ai du mal à imaginer le Domaine Howard sans les serres. Il est essentiel de les préserver, je ne peux pas me résoudre à les voir disparaître. »
Mme Beaudin propose également de transférer la production « dans un autre lieu », tout en conservant une trace de l’horticulture au Domaine.
De son côté, la conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, a exprimé lors de la dernière Commission de la culture, des loisirs, des sports et du plein air, qu’un rapport diagnostic a été déposé par une firme d’urbanisme de Victoriaville.
Il est expliqué dans ce rapport qu’une certaine production devrait être maintenue afin de pouvoir établir des partenariats éducatifs, tout en développant un volet touristique.
« Je ne pense pas que ce soit une question de production, mais plutôt de conserver les serres de manière éducative avec des ateliers. Il pourrait avoir un potentiel touristique, mais aussi pour les écoles et la population de Sherbrooke. Il y a toutes sortes de choses que l’on pourrait faire », a mentionné Mme La Roche.
La signature visuelle
L’objectif de ce rapport est d’analyser le futur de l’endroit afin de « préserver l’intérêt du site, ainsi que de conserver le milieu naturel et le paysage ».
Selon l’urbaniste de la firme La Boîte d’urbanisme, Isabelle Laterreur, les différents bâtiments du Domaine Howard ne sont pas conçus pour accueillir un large public, ce qui limite certains projets potentiels. Concernant le mobilier urbain, Mme Laterreur a ajouté qu’il y avait une concentration près de l’étang et du terrain de pétanque, mais qu’il en manquait ailleurs.
L’ajout de mobilier urbain a également été au cœur des discussions. Maintenant, que souhaitent les élus? Certains conseillers, dont celui du district de l’Université, Paul Gingues, espèrent que l’on conserve le patrimoine historique et ne souhaitent pas de mobilier au style « moderne ». À l’opposé, Évelyne Beaudin croit qu’il y a de la place pour des mobiliers « originaux et qui sortent de l’ordinaire ».