La politique de l’arbre peut-elle avoir des impacts sur la santé publique ?
SANTÉ. Les impacts positifs de la présence d’arbres sur le territoire sont nombreux selon la santé publique de l’Estrie et le conseil municipal actuel tente de protéger l’environnement et de s’améliorer avec la politique de l’arbre et du verdissement, selon la présidente de la commission de l’environnement, Joanie Bellerose.
Les étapes vers cette future politique se poursuivent à la Ville de Sherbrooke. Depuis octobre dernier, les équipes municipales comparent les différentes politiques partout au Québec.
Selon Mme Bellerose, un vaste diagnostic du périmètre urbain en cartographiant la canopée de Sherbrooke a été réalisé, donnant des données «très intéressantes» sur lesquelles la commission de l’environnement et les différents partenaires, dont la santé publique de l’Estrie, peuvent se référer pour la confection de la politique de l’arbre.
«On voulait pouvoir analyser les îlots de chaleur. On a des cartes qui permettent d’illustrer les forêts urbaines. On a aussi voulu aller un peu plus en profondeur en analysant la situation dans les communautés locales, on voit que c’est en entrant dans les quartiers que l’on observe les iniquités», mentionne-t-elle
Pour Mme Bellerose, cette politique est bien plus que de protéger la verdure et les arbres.
«On veut protéger la biodiversité, on veut avoir des informations sur les espèces et la nature, mais surtout, il y a l’aspect social. Sherbrooke s’est développé dans une iniquité et c’est à cela qu’on veut aussi s’attaquer», citant comme exemple le quartier du Bois Beckett qui possède une bonne canopée et le quartier du Carrefour de l’Estrie qui est en «carence de biodiversité».
Trois grands objectifs sont visés par les élus: maintenir et bonifier la forêt urbaine, ainsi que réduire les îlots de chaleur. Selon Mme Bellerose, Sherbrooke perd deux pourcents de sa canopée annuellement en raison du développement domiciliaire et commerciales.
Une question de santé publique
La Santé publique de l’Estrie félicite la Ville de Sherbrooke de se pencher sur ce problème qui peut avoir des répercussions sur la santé des Sherbrookois.
«Notre objectif en participant au comité d’experts pour la Politique de l’arbre était de s’assurer que celle-ci répondra aux besoins des populations prioritaires en termes de protection de la forêt et du verdissement tout en tenant compte des possibles impacts sociaux », peut-on lire dans un courriel de l’organisation.
Selon elle, les espaces verts urbains et le verdissement offrent plusieurs bénéfices au niveau de la santé et de l’environnement.
«Ils jouent un rôle essentiel dans la régulation de la chaleur, améliorent la qualité de l’air, participent au bien-être des citoyens tout en favorisant la biodiversité»
La santé publique de l’Estrie définie les espaces verts comme étant une zone à dominance végétale, comme la présence de pelouse, d’arbustes ou d’arbres en milieu urbain.
«Le verdissement, la déminéralisation et l’ajout d’espaces verts ont un impact positif sur la santé notamment pour diminuer la température ambiante et ainsi contribuer à diminuer les effets de la chaleur», informe-t-il.