La beauté de l’humanité à travers sa fragilité
ART. L’artiste multidisciplinaire Christine Bolduc présentera son spectacle « Chronique de la fragilité », le 11 avril prochain, à la Petite salle du Centre Culturel. C’est en utilisant un mélange de disciplines qu’elle raconte la fragilité sous toutes ses formes.
C’est l’idée de réparer un vase cassé avec de l’art qui a inspiré la conteuse pour son premier spectacle solo, qui roule depuis déjà quelques années.
« Lorsqu’on répare un vase avec l’art, celui-ci devient encore plus précieux. Pour moi, on est tous un peu fendus, et c’est cette fragilité qui fait en sorte qu’on est humain, qu’on a de la compassion et qu’on est capable de s’ouvrir aux autres », partage la Sherbrookoise.
La conteuse récitera des contes traditionnels, tout en incluant une « une grande part d’écriture », dans laquelle elle raconte une partie de sa vie à travers la fragilité et ses prises de conscience sur le sujet. Elle aborde également ce qui « dérange de la fragilité ».
Elle s’est permis d’inclure la chanson dans son spectacle. « J’ai de la difficulté à me mettre dans une case, ça me stimule énormément d’être multidisciplinaire, c’est comme ouvrir des portes sur différents univers », indique Christine Bolduc.
« Il ne faut pas penser qu’on va jouer du violon et qu’on va pleurer toute la soirée. On rit aussi, je raconte des histoires qui sont intéressantes et j’apprends plein de choses aux gens sur les larmes dans l’imaginaire populaire, dans la mythologie et ce que ça symbolise. J’ai également des récits ludiques sur les larmes », précise l’artiste en invitant les gens à découvrir un spectacle du genre.
L’image du conte
La scène du conte québécoise est « petite et assez underground » pour les amateurs de cet art de la parole. « Il est en train de prendre sa place tranquillement et de se développer », indique la conteuse.
« C’est un art souvent sous-estimé, parce que ça demande énormément de travail pour réussir à emporter le public. Apporter les gens dans notre univers pendant une heure et plus, sans les perdre et les garder accrochés, c’est un gros défi », exprime-t-elle en soulignant qu’elle aime amener le public à se faire un « film intérieur ».
Plusieurs mythes sur le conte sont à déconstruire, notamment celui que cet art s’adresse seulement aux enfants. « On associe tout le temps le conte avec l’enfance. Alors que je raconte bien plus pour les adultes que pour les jeunes et la plupart de mes collègues aussi », conclut-elle en soulignant la créativité que permet l’art du conte.