Relance du train Orford Express

TOURISME. Après quatre ans inactivité, le train Orford Express sera de retour sur les rails pour Pâques 2025 grâce à l’arrivée de nouveaux investisseurs.

Le président de cette nouvelle entité, Michel Gaudreau et Nikolaï Ray relanceront principalement l’entreprise. La PDG de PAL+, Élyse L’Espérance, et l’Abbé Donald Thompson demeurent en place, mais à titre minoritaire.

M.Gaudreau et M.Ray voient déjà grand. Ils souhaitent d’abord réactiver le train touristique avec les mêmes services pour relier le segment Sherbrooke-Magog-Bromont.

François Rebello, directeur de l’entreprise Train-hôtel qui offre un voyage en wagon piano-bar entre Montréal et New York, collabore à titre de consultant. Le développement de l’Orford Express l’intéressera particulièrement à la seconde étape de croissance, lorsque les nouveaux actionnaires négocieront bientôt avec le CP un droit de passage entre Montréal et Lac-Mégantic. La compagnie Chemin de fer Orford Express détient actuellement cette autorisation entre Sherbrooke et Bromont.

«Ce potentiel à portée de main permettra de relier les Cantons-de-l’Est et l’Ouest de la Montérégie au centre-ville de Montréal, explique M. Gaudreau. Notre plan consiste à desservir, entre autres, les résidents de la région du Roussillon ainsi que les touristes souhaitant visiter Montréal et les Cantons-de-l’Est en tout temps.»

Sur le chemin entre Montréal et Lac-Mégantic, les nouveaux joueurs songent à une formule de «train-croisière» avec des nuitées à différents endroits, tout en visitant des sites comme Saint-Jean et Scotstown. «On a les atouts pour attirer une clientèle internationale», affirme M. Gaudreau.

Les associés rêvent de desservir Boston grâce à une réfection de classe 3, d’abord, ce qui permettra aux trains de passagers de passer à une vitesse de 40 à 60 milles à l’heure (96 km/h). Ce rêve pourrait se réaliser avec une autre phase de travaux (classe 4) pour se rendre jusqu’à 80 milles à l’heure (130 km/h). Un investissement gouvernemental additionnel serait toutefois nécessaire pour circuler à cette vitesse de croisière.

Élyse L’Espérance est très heureuse de voir renaître une création de son père, qui avait lancé l’Orford Express en 2006 avec l’Abbé Thompson, avant que la pandémie mette un frein aux activités en 2019. «C’est avec joie que j’observe la préservation d’un joyau touristique de la région, surtout qu’il a généré d’importantes retombées économiques grâce à ses 325 000 passagers en 13 ans», applaudit-elle.

QUI SONT LES INVESTISSEURS?

Michel Gaudreau est un entrepreneur estrien depuis 1982. Il a fondé Les Moissons Dorées à Compton, une entreprise qui transforme des céréales biologiques à l’intention de l’alimentation humaine. Il est copropriétaire des Écoloboutique de Sherbrooke et détient des minicentrales électriques.

Nicolaï Ray est chef de l’entreprise Fierbrooke et investisseur immobilier à Sherbrooke. Il dirige le Collège immobilier MREX.