De Tinder à Plasmavie : un match parfait
SAINT-VALENTIN. Si l’application de rencontres Tinder est souvent reconnue pour favoriser les relations « éphémères », elle peut en revanche mener à des histoires d’amour durables, comme le prouvent Frédérick Carrière et Aurélie Blackburn.
Lorsqu’ils ont eu leur première rencontre en personne, après avoir manifesté un intérêt mutuel en ligne, les deux futurs amoureux ont découvert qu’ils avaient plusieurs points communs.
Dont celui d’être des donneurs réguliers de plasma, un geste fort significatif à leurs yeux. « On ne s’était pourtant jamais croisé lors de nos différents dons. On a donc organisé notre deuxième rendez-vous officiel au Salon Plasmavie de Sherbrooke. Et depuis ce temps, on y va toujours ensemble », racontent-ils d’une même voix.
Un rythme de vie effréné
En couple depuis le 2 juillet 2021, Frédérick et Aurélie ont continué de faire des dons de plasma, mais à une cadence moins élevée au cours des derniers mois. Au moment d’écrire ces lignes, ils totalisaient tout de même 130 et 97 dons respectivement.
Il faut dire que les deux Sherbrookois d’adoption ont un rythme de vie passablement effréné, pimenté par les études, le travail et l’activité physique en plein air.
Issu d’une famille associée de longue date au sport à Magog, Frédérick Carrière est particulièrement bien connu pour son implication dans le monde du basket. Ancien joueur de haut niveau, il occupe actuellement deux emplois à temps partiel liés à ce sport, soit à l’école secondaire du Triolet et au Séminaire de Sherbrooke, dans le volet collégial.
Il offre aussi son expertise bénévolement à d’autres équipes en région, lorsque son horaire lui permet.
Si le basket lui a fait vivre de beaux moments depuis une quinzaine d’années, il aurait également pu lui « coûter cher », avec du recul. « J’ai reporté mon premier rendez-vous avec Aurélie à deux heures d’avis, car j’avais un engagement de dernière minute avec une de mes équipes », se remémore l’homme de 29 ans, sous le regard encore incrédule de sa conjointe.
« Je suis même passée près de le « canceller » lorsque c’est arrivé. Annuler seulement deux heures à l’avance, ça ne faisait pas très sérieux et j’étais convaincue que c’était juste une excuse pour se défiler. Mais j’ai finalement accepté de lui donner une deuxième chance et ce fut la bonne décision », reconnaît la jeune femme de 25 ans.
Encore quelques années d’études
Originaire du Saguenay, Aurélie Blackburn s’est établie à Sherbrooke il y a six ans pour y entreprendre des études en médecine. Spécialisée en chirurgie orthopédique, elle en a pour encore cinq ans à partager son temps entre les bancs d’école et les hôpitaux.
Bachelier en éducation physique, Frédérick Carrière poursuit également des études en parallèle avec ses deux emplois, alors qu’il a amorcé une maîtrise en administration scolaire. « J’aime beaucoup le milieu de l’enseignement et j’espère un jour diriger un établissement », confie-t-il.
Ayant chacun des objectifs de carrière bien précis, Aurélie et Frédérick sont aussi au diapason de leurs projets à moyen terme.
Ils souhaitent notamment avoir des enfants, une fois leurs études terminées. « On va s’établir en Estrie ou encore au Saguenay, car on veut être près de nos familles. Et ce sont deux régions qu’on adore », indiquent-ils conjointement.
« Je trouve même que Chicoutimi et Sherbrooke sont des villes qui se ressemblent énormément, poursuit Aurélie. Le petit avantage ici, c’est que nous sommes vraiment bien situés par rapport aux grands centres. Le seul point négatif, c’est qu’on dirait qu’il n’y a pas d’hiver à Sherbrooke », lance-t-elle en riant.