Une réflexion s’impose sur l’avenir des patinoires, selon des élus
HIVER. La situation des patinoires à Sherbrooke pourrait être mise sous la loupe, selon la présidente de la commission de la culture, des loisirs, des sports et du plein air, Nancy Robichaud, notamment en raison des changements climatiques.
« Une réflexion devra avoir lieu, parce que la ville ne pourra pas se permettre d’avoir 20 patinoires ouvertes chaque année et de faire du redémarrage comme ça, sans cesse, lorsque les intempéries se pointent le bout du nez. Ces températures en dents de scie nuisent à l’entretien et la mise sur place des patinoires », a-t-elle affirmé.
Il s’agit donc d’une des missions que se donnera sa commission afin de trouver des pistes de solution, qui pourraient prendre plusieurs formes.
« Il y aura des discussions et un plan directeur qui devra être mis à jour, mais parmi les questions qu’on devra se poser, nous devrons nous demander s’il est possible d’avoir une patinoire réfrigérée par arrondissement. Est-ce que l’économie pourrait valoir l’investissement éventuellement ? Parce qu’ouvrir et entretenir une vingtaine de patinoires, c’est extrêmement dispendieux. Créer une patinoire réfrigérée coûte cher également. C’est à voir », mentionne la conseillère du district du Lac-Magog.
Elle propose aussi une réflexion quant aux patinoires couvertes, dont possèdent plusieurs villes du Québec. « Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine de recouvrir une patinoire pour que les gens puissent utiliser l’espace durant l’été pour des sports, comme le pickelball et le basketball, à l’ombre ? Aussi, l’hiver, la patinoire serait protégée des intempéries. On sait très bien que ces patinoires sont moins coûteuses en entretien », suggère-t-elle.
Dans le rapport de l’année 2023 du chef de division aux parcs à la Ville de Sherbrooke, Marc Landry, celui-ci y est allé de certaines conclusions et solutions potentielles. Selon lui, la municipalité devrait avoir une meilleure priorisation.
« On a plusieurs patinoires qui sont à moins de deux kilomètres les unes des autres. De plus, nous devrions prioriser l’entretien des terrains sportifs en raison de la durée plus longue de la saison et de l’achalandage », indique-t-il.
M. Landry donne l’exemple du parc Debonnair dans le secteur de Fleurimont, qui a un faible achalandage et qui est à 1,8 kilomètre du parc Couturier. La fermeture de certaines patinoires a été conseillée par la Division des parcs.
La mairie encourage la réflexion
Du côté du cabinet de la mairie, on voit de très bon œil cette possible réflexion.
« Les loisirs et le sport sont importants pour Sherbrooke. Maintenir un niveau de service pour la population est primordial. Cependant, ce sont surtout des décisions d’arrondissement. Avec les changements climatiques, on est prêt à avoir la réflexion. Si Mme Robichaud souhaite se pencher sur le sujet, ce serait bien accueilli. Sa commission serait toute désignée pour ça », mentionne l’attaché de presse du cabinet à la mairie, Philippe Pagé.
Ailleurs au Québec ?
Outre les 14 patinoires Bleu BlancBouge de la Fondation du Canadien pour l’enfance, plusieurs autres villes ont pris la décision dans les dernières années de se procurer une patinoire réfrigérée, dont Candiac, Drummondville et Saint-Appolinaire pour ne nommer qu’elles.
Dans le cas de celle de Saint-Appolinaire, inaugurée en 2022, le coût total de l’infrastructure était de 4,5 millions $, dont 2,7 M$ en subvention tant provincial que fédéral.