Marc Denault annonce sa démission comme président de la STS

MUNICIPALE. Dénonçant le « manque de respect et de confiance » de la mairesse de Sherbrooke Evelyne Beaudin, le conseiller municipal et président de la Société de transports de Sherbrooke (STS), Marc Denault, a annoncé mardi midi sa démission de la STS.

Le plus ancien conseiller de la Ville de Sherbrooke a convoqué les médias d’urgence afin de procéder à cette annonce. Dans une communiqué transmis aux médias régionaux, M. Denault explique les raison qui l’ont motivé à quitter ses fonctions à la STS et par le fait même, son poste de président à l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ). Il y parle d’une « rupture du lien de confiance nécessaire pour occuper cette fonction » avec la mairesse, Evelyne Beaudin.

Selon Marc Denault, Mme Beaudin lui aurait refusé l’accès à une rencontre, ce mardi, au sujet du réseau structurant de la STS, en compagnie de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, ainsi que du directeur général de la STS, Patrick Dobson. 

Toujours selon le conseiller, le directeur de cabinet de la mairesse lui aurait mentionné que la rencontre « se tenait avec un groupe restreint » et que la politicienne devait « faire ses armes en matière de transport et bâtir sa crédibilité auprès de la ministre ». On lui aurait finalement refusé un entretien avec Mme Beaudin pour discuter de la situation.

« Pour moi, lorsqu’on a à cœur le bien commun et le développement de notre ville, on met de côté ses ambitions personnelles et on pose les gestes nécessaires pour les citoyens, a indiqué M. Denault. Comme président de la STS, mais également comme président de l’ATUQ, je suis l’interlocuteur principal en matière de transport collectif auprès de la ministre Guilbault. Considérant cette décision de Mme Beaudin, et mes valeurs, il m’est impossible de poursuivre mes fonctions, n’ayant plus la confiance et le respect de la mairesse. »

En entrevue au 107.7 avec l’animateur Martin Pelletier, Marc Denault a précisé sa déclaration, mentionnant qu’il ne comprenait pas pourquoi sa présence à cette réunion n’étais pas nécessaire.  « Si je ne suis pas capable d’être entendu à la table, comment est-ce que je peux défendre les intérêts des Sherbrookois et des Québécois. Ça ne fait pas de sens de recevoir ce genre de commentaire et d’être laissé sur le banc », a partagé le conseiller.

« C’est avec beaucoup d’émotions que je quitte mon poste à la STS. Ça a été un passage très important dans ma vie, avec près de 300 employés que je considère comme une deuxième famille », termine-t-il.

Un texte de Marika Vachon et Jérémy Trudel